Mercredi 15 Février, 2023

En septembre 2009 c'est l'Afrique du Sud et tout particulièrement le Parc Kruger et les réserves proches qui nous ont émerveillés. C'est avec nos amis Max et Marie-Odile que nous avons fait ce superbe voyage.

Après plusieurs heures d'avion en Boeing 737 (il y a quand même environ 8750 km à parcourir), nous avons atterri à Johannesbourg après avoir survolé toute l'Afrique (mais de nuit de sorte que nous n'avons pas vu grand chose). Le vol s'est plutôt bien déroulé à une altitude d'environ 35000 pieds (plus de 10000 m) à près de 1000 km/h. Mais l'arrivée sur Johannesbourg est impressionnante car nous survolons de très près la métropole. J'ai également été surprise de l'altitude de Johannesbourg qui se situe à plus de 1600 m d'altitude.

Après quelques formalités douanières (avec prise de température oculaire par une espèce d'appareil photo) puis une fouille en règle des bagages de Max et Marie-Odile nous pouvons enfin embarquer à bord d'un petit jet en direction de Hoedspruit en survolant le bush. Au loin on aperçoit les montagnes du Drakensberg. Nous atterrissons enfin dans un tout petit aéroport après des km de pistes qui laissaient imaginer d'immenses bâtiments. Nous apprendrons plus tard que ce terrain se trouve à proximité d'une base américaine et qu'il est susceptible d'accueillir la navette spatiale américaine au cas où elle ne pourrait atterrir aux USA.

Nous avons séjourné pendant 8 jours au Mopaya Safari Lodge où nous avons passé une semaine de rêve. Il est vrai que cette réserve se situe à une heure de route du Parc Kruger mais nous y avons trouvé un accueil chaleureux et des conditions idéales qui nous ont permis de visiter de merveilleux sites en petit comité. En effet nous avons été au maximum 8 personnes durant notre séjour. Le propriétaire du lodge n'était pas là mais nous avons été très bien encadrés par Lena et 2 jeunes guides, Pierre et Amélie. De plus le personnel était lui aussi d'une extrême gentillesse. Nous avons circulé dans la réserve avec un véhicule tout terrain.

Nous étions hébergés dans des tentes sur pilotis superbement aménagées avec salle de bain. Chaque tente porte le nom d'un animal. La nôtre s'appelait Léopard (nom sans doute prémonitoire puisque nous avons eu le plaisir d'en voir 3 durant notre séjour). Notre chambre disposait de 2 lits jumeaux mais celle de Max et Marie-Odile (White Rhino) avait un lit double.

Le lodge est constitué de plusieurs pavillons : un pour l'accueil, un pour le bar et la détente, un pour la salle à manger.

Il y a une piscine et le boma où se déroulent (si le temps le permet ce qui fut le cas presque tous les jours) les dîners autour du feu de camp.

Il y a un mirador qui permet de surplomber la réserve et où nous avons eu la surprise d'être accueillis un soir avec un apéritif au champagne !

Nous avons également eu un dîner dans le bush autour du feu de bois également.

Le personnel local nous a ravi avec une soirée en musique et danses

Visiter l'Afrique du Sud et le Kruger c'est d'abord espérer voir les "Big Five" que sont l'éléphant, le buffle, le rhinocéros, le léopard et le lion : nous avons été comblés car nous avons vu et revu ces magnifiques animaux et souvent de très près.

Mais bien sûr ce ne sont pas les seuls animaux présents et nous avons pu voir de près ou de moins près des girafes, des zèbres, des hippopotames et des guépards, sans oublier toutes sortes d'antilopes et d'innombrables oiseaux.

Nous avons passé 2 journées complètes dans le Parc Kruger (une fois par la porte d'Orpen, la deuxième fois par la porte de Phalaborwa), 3 demi-journées dans la réserve de Thornybush, 1 demi-journée à Tshukudu et 1 demi-journée sur la rivière Olifant. Le reste du temps nous étions dans la réserve de Mopaya pour faire de la botanique ou voir les animaux qu'héberge le parc.

J'ai choisi de regrouper en une seule rubrique les différentes antilopes que nous avons rencontrées dans les différentes réserves. Il en est de même avec les oiseaux que l'on retrouve partout. Je ferai juste une exception pour 2 specimens que nous avons eu la chance de rencontrer dans le Parc Kruger : l'autruche et le bucorve du Sud ou grand calao terrestre. Pour les autres animaux, je vous les présente dans les sites où nous les avons observés.

La réserve de Mopaya

Mopaya héberge des girafes, des zèbres, des phacochères, des chacals, des mangoustes naines et des écureuils, diverses antilopes, d'innombrables pintades de Guinée et bien sûr une multitude d'oiseaux.

Les écureuils et les mangoustes naines sont plutôt craintifs et il est difficile de les photographier de très près. Ils se terrent souvent dans les termitières.

Nous y avons aussi vu Temba, guéparde sauvage qui a fait l'objet d'une tentative d'insémination artificielle qui a échoué et qui devrait rejoindre rapidement (si ce n'est déjà fait) la vie sauvage. Sur certaines photos, elle pourrait faire penser à un gros chat mais qu'on ne s'y trompe pas, elle n'est pas du tout apprivoisée et il faut prendre beaucoup de précautions pour pénétrer dans son enclos.

C'est là que nous avons pu apercevoir à 2 reprises un chacal à chabraque. Le premier se tient au pied des pattes arrière du zèbre. Quant au deuxième nous l'avons surpris grâce au phare qu'utilisait Léna pour trouver les animaux dans la nuit

On n'y trouve aucun des Big Five sauf occasionnellement un léopard (mais nous n'en avons pas vu).

Le Parc Kruger

L'ensemble des animaux se trouve dans le Parc et c'est là que nous avons eu la chance de voir des léopards : le premier sur son arbre perché (mais qui en est descendu pendant que nous l'admirions) et le 2ème qui a traversé la route devant le premier de nos 2 véhicules : je me trouvais dans le 2ème et je n'ai pu le prendre en photo que de dos pendant qu'il rentrait tranquillement dans le bush.

On y trouve bien sûr aussi des lions et des lionnes : nous avons en particulier assisté au repas des fauves autour d'un point d'eau où la cohabitation ne semble pas poser de problèmes.

Nous avons également cédé le passage devant un troupeau de buffles fort d'au moins 200 têtes et une autre fois nous avons négocié le passage d'un gué occupé par une troupe de buffles.

Le mâle se différencie de la femelle par la base des cornes : chez la femelle on note la présence de poils au centre des 2 cornes alors que chez le mâle il n'y a que de la corne épaisse. Ce caractère n'apparaît qu'à l'age adulte.

Ce sont des animaux impressionnants de par leur taille et surtout leurs cornes. On voit souvent des oiseaux pique-boeufs sur leur dos

Les éléphants y sont très nombreux. Ils se promènent souvent en troupeaux avec leurs petits

mais on rencontre aussi un certain nombre de mâles isolés, parfois agressifs (nous avons alors évité de nous attarder à proximité !)

et ils aiment beaucoup batifoler dans l'eau

Quant aux girafes elles sont très habiles en terme de mimétisme (il faut alors un oeil perspicace pour les repérer au milieu des arbres et arbustes du bush), parfois c'est juste une tête qui apparaît au dessus des arbres mais parfois aussi on les rencontre au milieu de la route et comme tous les animaux du Parc, elles ont alors priorité et il convient d'attendre leur bon vouloir pour passer !

C'est un bel animal de très grande taille qui n'est que très rarement couché. En effet il ne peut vivre que quelques minutes la tête en bas et ce n'est qu'en leur maintenant la tête au sol durant un certain temps que les grands prédateurs peuvent les vaincre.

Les mâles se différencient des femelles par l'usure des cornes : en effet cela est dû aux batailles entre mâles. Chez les femelles les cornes restent couverte de poils.

Les rhinocéros se montrent moins et les hippopotames sont placidement dans les points d'eau et le fleuve en compagnie de tortues. Alors que les rhinocéros sont souvent solitaires, les hippopotames vivent généralement en société dans l'eau ou sur terre. Dans l'eau on n'aperçoit souvent qu'un museau ou un amas de dos.

Les tortues se dorent au soleil aux côtés des hippopotames ou se baignent dans le fleuve.

On trouve aussi des phacochères. Ils aiment se rouler dans la boue. C'est amusant de voir manger les plus jeunes qui se mettent sur les genoux pour brouter. Leurs moustaches simulent la présence des cornes qui n'apparaissent qu'à l'âge adulte. C'est une petite protection contre les prédateurs.

Nous avons aussi vu une autruche et une petite troupe de bucorves du sud ou grand calao terrestre.

Alors que nous quittions le parc à la nuit tombante, nous avons eu la chance de voir des hyènes, mais les photos n'en sont pas nettes en raison de la faible luminosité (et de piles défaillantes après une journée riche en prises de vues !). La voiture de tête (dans laquelle je n'étais pas) a aussi eu la chance de voir s'enfuir une autre hyène lors de notre 2ème jour et grâce à Jennifer j'ai pu en avoir une image.

Je ne quitterai pas le Parc Kruger sans évoquer le Musée de l'Éléphant situé en plein coeur du Parc au camp de Letaba. Il évoque tous les éléphants du parc du présent et du passé

Thornybush

Cette réserve porte le nom d'un arbuste dont le nom signifie "buisson épineux".

A Thornybush, nos guides expérimentés nous ont permis de voir de près 2 lions très différents. Le premier était un superbe lion du Botswana (du moins c'est ce qui nous a été dit mais qui ne correspond pas avec les photos que j'ai pu voir par ailleurs sur internet) et se laissait admirer, apparemment conscient de son profil de jeune premier ! Il était dans la réserve voisine de Kapama et étant le seul mâle présent sur cette réserve n'avait pas à se battre pour son territoire. Par contre celui qui se trouvait de notre côté, donc dans la réserve de Thornybush avait été rejeté par un groupe ce qui explique les cicatrices qui parsemaient son corps.

A la nuit tombée, nous avons eu le privilège de voir 2 lionnes albinos dans un enclos où elles se trouvent dans le cadre d'une expérience visant à la réintroduction de cette espèce.

Et lors d'une autre visite, nous avons vu plusieurs lionnes. L'une d'entre elles a probablement repéré une proie potentielle (peut-être une girafe que nous avons vu s'enfuir) et elle s'est mise à l'affût.

C'est là aussi que nous avons pu voir de nombreux rhinocéros blancs et un rhinocéros noir : en fait les 2 sont gris mais il existe de nombreuses différences morphologiques entre les 2 : le rhinocéros blanc a la machoire plus large et le cou plus long ainsi qu'une corne généralement plus longue. Il est également souvent un peu plus gros. Son nom viendrait en fait d'une déformation du terme "wide rhino" qui serait devenu "white rhino". Par opposition l'autre race a été nommée rhinocéros noir. Grâce à son cou un peu plus long, le rhinocéros blanc se nourrit d'herbes tandis que le rhinocéros noir mange plutôt de jeunes pousses et des branches d'arbustes.

Le rhinocéros noir	Le rhinocéros blanc

Nous n'avons vu qu'un seul rhinocéros noir

alors que nous avons vu plusieurs rhinocéros blancs soit isolés ou une mère avec son petit, soit en petits groupes avec de jeunes femelles.

Nous avons également eu la chance de voir un léopard sur son arbre que notre présence a laissé totalement indifférent ce qui nous a permis de l'admirer et de le photographier tranquillement. C'est cependant impressionnant d'avoir cette grosse bête juste au-dessus de nos têtes qui d'un seul bond pourrait atterrir dans notre véhicule. Il est vrai que tous ces fauves sont plus ou moins habitués à la présence de ces véhicules qu'ils assimilent, semble-t-il, à de grosses bêtes, plus imposantes qu'eux. Il nous est recommandé de ne pas faire de gestes brusques, de ne pas nous lever, ni de faire trop de bruit. De plus les rangers se débrouillent toujours pour qu'il n'y ait pas plus de 2 véhicules en même temps à proximité des fauves.

Lors d'une autre de nos visites, nous avons eu la chance de voir un guépard totalement sauvage.

Nous nous sommes aussi retrouvés au beau milieu d'un troupeau d'une bonne vingtaine d'éléphants !

puis d'un troupeau de buffles auquel il a fallu disputer le chemin

Sur ces photos on voit parfaitement la différence entre les mâles et les femelles. Le petit n'a encore que de toutes petites cornes.

Nous avons également vu des phacochères et une future maman zèbre au ventre bien rebondi.

Tshukudu

C'est à Tshukudu que nous avons vu Savannah, une guéparde semi-apprivoisée, avec ses 3 petits, nés par insémination. Ils sont actuellement très faciles d'approche (nous avons même pu les caresser et jouer avec) mais il rejoindront prochainement d'autres réserves pour retrouver la vie sauvage. Afin d'éviter tout risque de consanguinité, ils seront répartis dans des réserves différentes. Ils se comportent comme de jeunes chatons (bien que nettement plus gros !) et Savannah ne montre aucun signe d'inquiétude à notre présence dans son enclos.

Nous y avons également vu un lycaon en captivité.

Lors du tour de la réserve nous avons vu un petit groupe de rhinocéros blancs dont une maman et son petit.

Cette maman éléphant avec son petit était poursuivie avec assiduité par un mâle en rut mais ne semblait guère encline à se laisser faire !

C'est l'heure du bain pour les hippopotames.

A la tombée de la nuit, dans un enclos qui abrite un couple de lions adultes avec des jeunes et des très jeunes (pour favoriser la reproduction), nous avons eu un moment d'émotion lorsque le maman lionne s'est levée et a commencé à nous poursuivre sans doute exaspérée par notre présence et peut-être les lumières ou des gestes qu'elle n'a pas appréciés. On ne distingue pas les petits sur les photos car ils étaient bien pelotonnés au fond des taillis.

Oliphant River

Une demi-journée de croisière sur la rivière Olifant nous a permis d'admirer de nombreux troupeaux d'éléphants avec beaucoup de petits

mais également des girafes

des hippopotames dont on ne voit souvent que les oreilles et les yeux ou parfois le bout du nez ou un amas de dos !

des crocodiles sur terre ou dans l'eau. Comme pour les hippopotames, on n'en voit souvent alors que le nez et les yeux et parfois le dos.

Nous avons vu quelques antilopes et surtout de nombreux oiseaux, en particulier quelques martins-pêcheurs (très difficiles à prendre en photo !) mais aussi des hérons,des aigrettes, des cormorans, des jacanas... Vous retrouverez les photos de ces animaux dans les rubriques spécifiques.

Nous avons aussi surpris des phacochères à proximité de la rivière dont l'un portait de superbes défenses et un autre broutait posé sur ses genoux.