Croisière sur le Douro

Mercredi 5 Juillet, 2023

Croisère sur le Douro

En avril 2023 nous avons fait une très belle croisière au Portugal sur le Douro, à bord du Vasco de Gama, un bateau de CroisiEurope, avec nos amis Jean-Pierre et Marie-Claire.

Le Douro

Le Douro prend sa source en Espagne à 2 160 m d'altitude, dans la sierra de Urbión. En aval de Barca d'Alva , il devient complètement portugais sur les 206 derniers km de son cours et devient navigable avant de se jeter dans l'Océan Atlantique entre les villes de Porto et de Vila Nova de Gaia (dans l'estuaire de Porto). Le fleuve Douro a une longueur de 897 km. Seule la partie portugaise est navigable grâce à 5 écluses : Crestuma (14 m), Carapatello (36 m), Bagauste Regua (27 m), Valeira (32 m) et Pocinho (22m). Son nom vient du mot latin "durius" qui signifie dur, difficile... mais par étymologie populaire, on analyse Douro en d'ouro > de ouro « d’or », le rio Douro serait la « rivière d’or ».

Le voyage

Nous avons pris un train pour Paris le 3 avril puis le métro, le RER et Orly Val (sans compter les km de marche !) nous ont menés à l'aéroport d'Orly où un Boeing 737 de la compagnie Transavia nous a conduit à Porto où nous avons atterri vers 14 h heure locale (avec 1 h de décalage horaire par rapport à Paris).

Un vol sans turbulences et quelques belles images de la traversée des Pyrénées et de l'arrivée sur Porto où nous avons pu admirer l'embouchure du Douro

Le bateau

Un beau bateau de 75 m de long et 11,40 m de large : à taille humaine donc puisqu'il ne compte que 71 cabines donc 138 passagers au maximum. Notre cabine (113) confortable, une magnifique salle à manger et un salon-bar spacieux.


Notre bateau	Notre chambre	La salle à manger	Le salon-bar

Premières vues de Porto : 3 avril 2023

Notre bateau n'étant pas encore prêt à nous accueillir le bus nous a emmené au coeur de Porto où nous avons eu quartier libre jusqu'à 16 h 30. Nous étions à proximité de la rue Sainte Catherine, rue commerçante animée, et avec Marie-Claire nous sommes montées jusqu'à la Chapelle des Âmes richement décorée d'"azulejos". La guide nous avait suggéré de boire un café au Café Majestic dont la décoration vaut le coup d'oeil mais en voyant la foule qui se pressait devant nous n'avons même pas essayé d'y entrer !


La rue Santa Catarina	L'église de Santo Ildefonso	La Capela das Almas ou la Chapelle des Âmes couverte de céramiques

Arrivés à l'embarcadère nous avons pris possession de nos chambres, avant de gagner le salon-bar où nous avons pu déguster le cocktail du jour puis assister à la présentation de l'équipage acoompagnée du cocktail de bienvenue.


Notre Commissaire de bord (Solange) accompagnée du commandant et du chef cuisinier	Pedro, notre animateur	Le personnel de salle	Le cocktail de bienvenue à base de Porto

Le dîner nous a permis de faire la connaissance de nos voisins de table, 2 couples originaires de la région de Chartres avec lesquels nous avons très vite sympathisé


Bernard et Rachel	Patrick et Marie-Hélène


Le cocktail du jour : Rhum brun, sirop de sucre et jus d'orange		En entrée une tarte d'oignons	en plat une cuisse de canard	et en dessert un chou à la crème, sauce chocolat

Après le dîner, départ en bus pour la visite de Porto by night, avec un guide quasiment incompréhensible et totalement ininteressant !


La ville et le fleuve		Igreja Congregados	La Cathédrale

et surtout la visite de la très belle gare de Sao Bento couverte de céramiques représentant la vie à la campagne, les processions, le transport du vin... La frise du haut représente l'histoire des transports

Journée du 4 avril 2023

Après un excellent petit déjeuner,

le bus nous emmène au coeur de la ville de Porto.

Sur le trajet nous passons devant la Cathédrale de Porto près de laquelle se trouve la statue de Vimara Peres, que l'on peut considérer comme le premier fondateur du Portugal. Seigneur de guerre et vassal du Roi des Asturies, Léon et Galice, Alphonse III, il reprend qux Maures la région de Porto et Gaia et prend le nom de Comte de Portucale en 868. A passage on admire les façades des immeubles dont la plupart sont couverts de ceramique, qui les protègent de l'humidité.

Le bus nous dépose devant le Palacio da Bolsa, palais de la Bourse du Commerce. Il est situé sur une place au centre de laquelle se dresse la statue de Infant Henrique, Henri le navigateur.

La visite nous fait traverser la Cour des Nations, magnifiquement ornée de céramiques, surmontée d'une imposante verrière octogonale. Les murs sont décorés des armoiries des 25 nations avec lesquelles le Portugal entretenait d'étroites relations commerciales et culturelles. Aux quatre coins, des cartouches rappellent les dates importantes de l'histoire de l'association du Commerce.

Nous empruntons l'escalier monumental en granit et marbre rose et gris

qui permet d'accéder aux différentes salles patrimoniales : la salle du Tribunal,

plusieurs salles dont le bureau de Gustave Eiffel, avec des planchers en marqueterie de toute beauté

la salle dorée en bois exotique et plafond en stuc,

la salle des assemblées Générales, dont la partie basse est en bois et le haut en plâtre, avec une magnifique table en marqueterie,

la salle des Portraits avec les portraits des rois

et surtout le salon arabe dont les murs sont couverts de 20 Kg d'or !

Le drapeau Portugais nous est également expliqué. C'est le drapeau en viguer depuis 1910. La couleur verte représente l'espoir et le rouge le sang des portugais. Au milieu, la sphère jaune symbolise un instrument de navigation au centre de laquelle se trouve un blason d'argent aux cinq écussons d'azur chargés chacun de cinq besants d'argent, à la bordure de gueules chargée de sept châteaux d'or.

En sortant de la bourse nous passons à côté de l'église Paroissiale St Nicolas

avant de nous rendre dans la très riche église de Sao Francisco de style baroque dont les boiseries et les sculptures couvertes d'or (plus de 200 kg !) donnent une image en totale contradiction avec l'idéal de pauvreté de l'ordre franciscain.On y trouve notamment la sculpture de l'Arbre de Jessé, représentant les 12 rois de Judée, le retable de ND de la Chapelle des Anges, la Chapelle des Martyrs du Maroc.

En quittant l'église, notre regard est attiré par le tram dont un des terminus se situe ici.

Après cette très intéressante visite, nous reprenons le bus qui nous conduit vers les caves Ferreira : une visite suivie, comme il se doit, d'une dégustation de Porto !

Elle comprend 60 grands fûts et 1200 petits. Le plus grand contient 73000 l !

Tout au long de la visite des gravures illustrent le travail tel qu'il était pratiqué

Le Porto existe en 3 couleurs : blanc servi en apéritif, ruby, considéré comme un vin de dessert et tawny, conservé dans de petits foudres, donc plus exposé au chêne et servi en digestif. Il nécessite au minimum 2 ans de vieillissement. Les vendanges ont lieu en septembre et octobre et le jus est conduit en centre de vinification. Si rien n'est fait on obtient un vin tranquille. Sinon il faut interrompre la fermentation en ajoutant de l'eau de vie à 70° pour tuer les levures et ajouter 100g/l de sucre pour obtenir un vin à environ 20°. Le transport se fait alors par camion citerne vers la cave où se fait le vieillissement. En raison des fortes températures de juin à août, la quantité et la qualité varient d'une année à l'autre. C'est pourquoi, il est procédé à des assemblages.

Les étiquettes ont beaucoup évolué. En voici quelques-unes particulièrement belles

On distingue 3 catégories de Porto : les "classico", vins vieillis 3-4 ans, les "réserve" 6 à 7 ans de vieillissement et les "décennie" qui peuvent avoir 10, 20 ou 30 ans d'age. Parfois peut être sélectionné un Porto exceptionnel qui sera millésimé.

Après cette visite nous sont servis 2 portos : un blanc et un rouge de type ruby. Les 2 titrent 19,5°

Nous retrouvons le bateau à Leverinho pour le déjeuner


Cocktail de crabe à la portugaise	Mijoté de boeuf, friture de légumes et ravioles	Petit gateau au chocolat, coeur coulant

Après-midi de navigation

avec passage de l'écluse de Carrapatelo. C'est la plus haute écluse d'Europe puisqu'elle fait 36 m de dénivellation. L'arrivée sur l'écluse est impressionnante, on n'imagine pas que notre bateau ne va pas s'encastrer dans les bords !!! A la sortie de l'écluse, il nous est instamment recommandé de rester assis en raison de la très faible hauteur au passage de cette sortie !

La navigation se poursuit tranquillement au milieu de paysages boisés avec des habitations clairsemées

et le passage sous un pont où nous devons évacuer le pont supérieur du bateau !

et poursuite vers le port de Regua. Les premiers vignobles apparaissent sur les berges.

Après le cocktail du jour (le même qu'hier) nous apprécions un excellent dîner portugais


Rhum brun, sirop de sucre et jus d'orange		Trilogie de chorizo, filet de sardine sur toast		Gratin de morue à la crème	Fromage Bola	Pudding au caramel

Soirée fado à bord ou petite balade sur les bords du Douro pour les plus courageux !

Journée du 5 avril 2023

Après un excellent petit déjeuner, le bus nous emmène depuis le quai de Lamego vers Vila Real, ville de 50000 habitants. Elle a été fondée au XIIIè siècle s'est surtout développée au XVIIIè à cause du vin de Porto. Elle est considérée comme la capitale du baroque. Beaucoup de familles de Lisbonne y avaient une maison de vacances et on trouve les blasons des familles. Elle est située à 450 m au-dessus du niveau de la mer, entourée par 2 chaînes de montagne qui culminent à 1200-1400 m. Le climat en hiver est froid et pluvieux avec des températures négatives au dessus de 600m avec de la neige. Mais les étés y sont très chauds surtout en août et septembre. On considère ici qu'il y a 9 mois d'hiver et 3 mois d'enfer !

La route longe des zones très rocailleuses mais on y trouve progressivement des vignes et des oliviers.

C'est là qu'est située la Casa de Mateus. Le bâtiment de style baroque a été construit au XVIIIè siècle sous la supervision de l'architecte Nicolau Nasoni. En 1970 la fondation Casa de Mateus fut créée dans le but de préserver le bâtiment, d'étudier ses archives et de promouvoir des activités culturelles, scientifiques et éducatives. Elle y organise des concerts, des séminaires, des expositions. Les pièces sont richement décorées et meublées dans le style de l'époque. La chapelle est fermée donc nous ne pourrons pas la visiter.

Les propriétaires ne peuvent pas vendre les terres. ILs ne paient pas d'impôts et doivent y vivre 3 mois par an au moins.

Les salles sont en enfilade, il n'y a pas de couloirs. Nous visitons successivement la salle des dames, une 2ème salle avec de nombreux objets religieux, une salle avec des chinoiseries, le fumoir, la salle à manger et son argenterie, le hall avec des chaises à porteurs et une remarquable bibliothèque riche de plus de 6000 ouvrages dont de nombreux livres anciens en français. On admire au passage de magnifiques plafonds en chataignier.

Le jardin à la française est magnifique. Il est cependant encore un peu tôt en saison pour pouvoir l'apprécier à sa juste valeur.

Nous quittons la Casa de Mateus pour rejoindre le centre ville de Vila Real où nous attend la dégustation de la fameuse "Crista de Galo", ou crête de coq, patisserie fourrée d'un mélange à base de jaune d'oeufs, d'amandes et de sucre.

Retour sur le bateau qui nous attend à Pinhao pour le déjeuner


Gaspacho andalou	Filet mignon de porc à l'ananas, röstis et ratatouille	Pastel de Nata, glace au lait

Après-midi de navigation. On croise parfois de petits bateaux de promenade (des "Rabelo"). Les paysages sont désormais plus travaillés avec des domaines viticoles ou arboricoles clairsemés sur les rives : des arbres fruitiers, orangers, citronniers, oliviers...

Un arrêt s'impose à l'entrée d'une gorge étroite : un seul bateau de croisière peut s'y engager et nous attendons qu'arrive en sens inverse un autre bateau. Le train nous dépasse. Au-dessus de l'eau la route longe la gorge.

Puis nous arrivons en vue de l'écluse de Valeira, la 2ème en ce qui concerne la dénivellation puisqu'elle va nous faire gravir 32 m.

Le cocktail du jour nous met en appétit pour le dîiner


Porto Tonic		Assiette de melon au jambon de pays	Sauté de veau aux palourdes	Brie	Suprême de fraises

Durant le dîner, nous passons l'écluse de Pocinho, qui nous fait monter encore de 22 m.

Nous faisons escale à Vega de Terron, à la frontière espagnole.

Journée du 6 avril 2023

Aujourd'hui nous découvrons Salamanque. Cette ville, d'une richesse exceptionnelle, culturelle, historique et artistique, se trouve au sud-ouest de la région de Castille et Leon, dans une plaine appelée Campo Charro. Elle a été ville européenne de la culture en 2002.

Au long de notre trajet en bus, nous pouvons avoir un bel aperçu de la végétation. C'est une région où poussent les chênes verts, les chênes-lièges. Beaucoup de genêts blancs sur les bords de route. Egalement beaucoup d'oliviers, d'amandiers. On croise de nombreux territoires de chasse privés : cailles, perdrix, renards, sangliers sont prisés de chasseurs. Parfois on voit voler un milan royal.

Dans les prés des taureaux qui seront utilisés dans les arènes. Lors des corridas, il y a une différence fondamentale entre l'Espagne et le Portugal : en Espagne, le taureau est tué mais, au Portugal, il est interdit de le tuer.

Le 1er nom de la ville fut Helmantica : colline des dieux. Mais ce n'est qu'au XIIIè siècle qu'elle connut un véritable développement avec la fondation de l'université qui est la plus ancienne d'Espagne, créée en 1218.

Depuis 1988, elle est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité.

Notre visite nous conduit tout d'abord sur la Plaza Mayor où nous pénétrons par une porte ornée d'une tête de taureau puisqu'elle était utilisée pour les corridas.

Elle est aujourd'hui décorée des Pavillons des 18 confréries que compte la ville en raison de la Semaine Sainte. La pierre grise dont sont faites les maisons a pris maintenant une teinte dorée en raison de l'oxydation ce qui vaut à la ville le nom de "Ville dorée". C’est une des places les plus belles d’Espagne. Elle fut construite suivant la technique développée par Alberto Churriguera. Au nord de la place se dresse l’hôtel de ville avec cinq arcs de granit et un campanile qui arbore quatre figures symboliques. Sur sa façade, on peut admirer, entre autres, les médaillons de Charles I, d’Alphonse XI, de Ferdinand VI, de Cervantes ou encore de Sainte Thérèse d'Avila. Les façades des édifices de la place ont trois étages, avec une courbure en plein cintre au premier niveau et une balustrade au dernier. La grande place de Salamanque est l’un des points les plus animés de Salamanque.

Place du Corrillo : petit carré à côté de la Plaza Mayor. Sur la gauche se trouve l'église romane de San Martín et sur la droite, une série de maisons avec des colonnes de pierre réalisées en blocs représentant les jours de la semaine.

Nous passons à côté de la maison des 3 cultures.

La tour de la cathédrale penche à droite à cause du tremblement de terre de Lisbonne en 1755

Maison des coquillages : La casa de las Conchas, maison aux coquillages, est un bâtiment avec des éléments gothiques, de la Renaissance et mudéjar. Sa construction débuta à la fin du XVe siècle. La singularité de cet édifice profane réside dans le fait qu'environ 365 coquillages en recouvrent les murs. Après l’apparition de crevasses, au XVIIIe siècle, la partie supérieure fut rénovée, ce qui explique l’absence de coquillages à cet endroit. La porte d’entrée du bâtiment est surmontée d’un blason gothique représentant des fleurs de lis. La casa de las Conchas abrite aujourd’hui la bibliothèque publique de Salamanque ainsi qu’un bureau de renseignements. La coquille était le symbole familial de l'épouse du propriétaire.

A côté se trouve la statue de Francisco de Salinas, organiste et théoricien de la musique espagnole

Il y a en Espagne 11 chemins qui mènent à St Jacques de Compostelle. Dans la ville de Salamanque on trouve une coquille tous les 10 m. Il faut 25 jours pour relier Salamanque à St Jacques.

Salamanque dispose de deux universités, l'Université de Salamanque (publique) et l'Université Pontificale, université privée de l'Église Catholique. Elles comptent à elles deux près de 40000 étudiants pour moitié d'origine étrangère.

L'Université pontificale privée accueille 5-6000 étudiants sur 14000 m2. Elle occupe le Royal collège des Jésuites qui ont été expulsés au XVIIIè siècle.

La façade de l'Université est de style plateresque, Dans son portail, apparaît la fameuse grenouille en pierre au-dessus d'une tête de mort voulant symboliser le péché de luxure puni après la mort mais qui, dit-on, porte bonheur. Egalement, en médaillon, les effigies de la reine Isabelle de Castille et de son époux Ferdinand d'Aragon.L’université de Salamanque est un des monuments les plus importants de la ville. Sur la place se trouve une statue de Luis de Leon, philosophe poète, qui fut cible de l'inquisition.

Le ciel de Salamanque se trouve dans les locaux de l’ancienne bibliothèque de l’Université dans l’ancien hôpital où l'on entre par le patio des écoles, en face de la façade de l’université de Salamanque. On pénètre tout d'abord dans le cloître.

Puis on gagne la salle où se trouve cette peinture. A l’intérieur, tout est obscur, pour conserver la belle peinture au plafond, qui représente le ciel et ses personnages mythiques. L’œuvre a été peinte par Fernando Gallego mais seule une partie a pu être récupérée. On trouve les signes du zodiaque, le scorpion, la balance, le sagittaire, quelques constellations comme celle du centaure, et également les dieux Mercure sur son carrosse, et Hercule, a coté d’une représentation du soleil.

On visite les salles de l'Université. A centre du cloître un immense séquoia. 5 couleurs représentent 5 matières qui y sont dispensées : le bleu pour la philosophie, le jaune pour la médecine, le blanc pour la théologie, le vert pour le droit canon et le rouge pour le droit civil. On visite une salle de classe telle qu'elle était à l'origine au XVIè siècle avec ses bancs, une salle de conférence où étaient soutenues les thèses, la chapelle (où il est possible de se marier.

On emprunte un escalier monumental. L’ancienne bibliothèque de l’université est tout simplement impressionnante. Pleine de traités de littérature et d’art, elle contient plus de 160 000 volumes.

Cathédrale : Formée de deux édifices assemblés, l’ancienne et la nouvelle, la cathédrale de Salamanque fait partie des endroits phares de la ville. L’ancienne cathédrale avec son style roman et gothique abrite la chapelle San Martín. Il ne nous sera malheureusement pas possible de la visiter : aujourd'hui jeudi saint se préparent les processions. on remarque dans les sculptures e la façade (qui a été rénovée) un cosmonaute !

Après le déjeuner de midi


Jambon Tortilla	Cochon noir, crème de pdt pimentées	Glace au turron (nougat espagnol)

nous avons quartier libre. Dans la mesure où la cathédrale est fermée aux visiteurs de même que l'université où nous avions envie de retourner, nous empruntons le pont romain qui nous permet d'avoir un très beau panorama de Salamanque. Au passage également une vue de l'extérieur du musée d'art nouveau.

Puis nous gagnons le couvent de San Esteban. Un cloître d'une exceptionnelle beauté, gothique et plateresque, la sacristie, la salle capitulaire...

Dans l'église, très richement ornée, se trouve plusieurs immenses chariots en bois sculpté, ornés de statues (Jésus en gloire, Jésus portant la croix, Marie mère des douleurs, Notre Dame arborant une traîne de près de 5 m de long) et de guirlandes de fleurs qui défileront à l'occasion de la procession du Vendredi Saint.

Nous retrouvons le bateau à Barca d'Alva, de retour au Portugal

Après le dîner (espagnol pour bien finir la journée !)


Sangria		Olives, lupins et rissoles	Paëlla à l'espagnole	Fromage pimenté	Coupe Tropicana

place à la soirée Flamenco

Journée du 7 avril 2023

Notre journée débute par une séance de gymnastique pendant la navigation qui se poursuit au milieu des vignobles et des arbres fruitiers

Passage de l'écluse de Pocinho, qui nous fait descendre de 22 m

pour arriver au quai de Ferradosa où nous déjeunons


Assiette de charcuterie portugaise	Filet de sole, langoustine et sauce au mousseux portugais, brocolis et pdt au poing	Tarte à l'amande caramélisée

Puis nous rejoignons le bus qui va nous conduire sur la route des vins de Porto

Outre la vigne, la région produit des olives, des amandes, des oranges, des mandarines, des citrons. On y trouve aussi des arbousiers.

Nous faisons un arrêt au niveau du Belvédère de Sao Salvador do Mundo (Saint Sauveur du Monde), minaret perché sur une colline escarpée, qui surplombe la vallée du Douro d'où nous avons une très belle vue de l'écluse de Valeira, que notre bateau va franchir pour rejoindre Pinhao, qui sera notre escale du soir. C'est un lieu de pélerinage avec une relique dédiée à St Jérôme, un chemin de croix et 9 chapelles. La végétation est faite de chênes verts, de tilleuls, de figuiers de Barbarie (aussi appelées figues du diable)

Notre route au coeur du vignoble nous mène à Sao Joao da Pesqueira (St Jean des Pêcheurs), ville réputée pour sa production de vin mais aussi d'oliviers et d'amandiers. On pêche des carpes, des truites, des anguilles. Les 1ers vignobles datent de l'époque romaine. Au XIVè siècle, le traité de Windsor (1386) établit une base militaire et économique : le vin rouge est exporté en Angleterre qui envoyait de la morue au Portugal mais c'est surtout au XVIIIè siècle que le vin de Porto prend son essor. En 1863 le phylloxera détruit plusieurs domaines. Il en subsiste des zones mortes où la vigne ne peut plus être plantée et a été remplacée par des oliviers.

Les vignes sont plantées selon 3 modes : en terrasses traditionnelles avec des murets, en terrasses modernes en terre et sans muret ou à la verticale avec une inclinaison de 30 % ce qui évite l'érosion. Le terroir occupe une superficie de 250000 ha dont 40000 sont dévolus au Porto. Le vignoble est divisé en 3 sous régions. La première du bas Corgo à Regua occupe 1450 ha et produit des vins tawny et ruby. Elle reçoit 1200 mm de pluie. La seconde de Corgo à Pinhao occupe 21000 ha et peut produire des Vintage et des millésimés. La 3ème qui va jusqu'à la frontière espagnole occupe 110000 ha dont 10000 pour le Porto. C'est aussi la plus sèche puisqu'elle ne reçoit que 400 mm de pluie. Les vendanges ont lieu en septembre, parfois déjà en août et durent environ 1 mois. La récolte se fait à la main. Aujourd'hui le foulage se fait le plus souvent à la machine mais il est encore pratiqué aux pieds dans quelques domaines.

Le domaine de Quinto do Tedo est un petit domaine de 14 ha tenu par Vincent Bouchard, vigneron bourguignon. Ici le foulage se fait encore aux pieds. Les Porto Tawny ne vieillissent pas en bouteille au contraire des Porto Ruby. Par contre les Porto Ruby ne se conservent pas une fois la bouteille ouverte. L'appellation Vintage est décidée par l'Institut du Porto. Un cru Vintage est goûté 5 fois avant de pouvoir obtenir l'appellation. L'irrigation des vignes est interdite sauf dérogation. Elle est cependant autorisée pour les vignes de moins de 3 ans. Les cuves en béton sont recouvertes intérieurement de cire alimentaire.

Après cette visite intéressante et la dégustation nous rejoignons le quai de Pinhao. Et avant de regagner le bateau nous ne manquons pas de visiter la gare de Pinhao et ses superbes décors en carreaux de faïence (3047 carreaux !).

Le dîner sera suivi d'une soirée dansante


Pina Colada		Maki de saumon fumé, mousse à la quette	Suprême de pintade aux champignons, tagliatelles	Natas do céu

Journée du 8 avril 2023

Le bateau nous dépose à Folgosa où nous rejoignons le bus pour Lamego. Cette ville de 15000 habitants abrite d'élégantes demeures baroques. Sur l'une des collines qui surplombent la ville, se dresse un chateau du XIIème siècle et sur l'autre le sanctuaire de Nossa Senhora dos Remedios (ND des Remèdes) important lieu de pélerinage. Il est situé en haut de 686 marches que gravissent les pénitents à genoux ! Pour notre part, le bus nous dépose au pied du sanctuaire au sommet de la colline et nous nous contenterons (Marie-Claire et moi) d'en redescendre 520.

Lamego a été fondée 1000 ans avant JC par les Celtes (les Lusitaniens) puis reconstruite par Trajan. En 711, la ville a subi les invasions mauresques. Au XIIème siècle ont lieu les guerres de reconquête. Les moines cisterciens ont construit des monastères et produit le vin mousseux qui fait la renommée de Lamego (le Raposeira). Au XVIème siècle est érigée une chapelle de la Vierge avec une statue venue de Rome qui se trouve à présent à ND des Remèdes. L'escalier et l'église ont été construits au XVIIIème siècle.

Au niveau du sanctuaire, deux arbres vénérables dont un chataignier classé "Arbre d'intérêt public" : il a 750 ans !

La construction du sanctuaire actuel a débuté en 1750 et s'est achevée en 1905. La façade est de style baroque et rococo. Il est construit en granit.

A l'intérieur un rétable en bois doré et de beaux vitraux.

L'escalier monumental se développe en plusieurs sections décorées avec des pyramides, des statues, des azulejos, des panneaux.

Après une petite pause pour goûter les spécialités locales (vin mousseux et jambon cru

nous partons à la découverte de la ville

et surtout de la cathédrale du XIIème siècle. La tour de droite a servi de prison. Au XVIe siècle fut construit la remarquable façade, organisée en un triple portique : à droire le paradis, à gauche l'enfer et au milieu les vices et les vertus. De la même époque date aussi le cloître orné d’élégants arcs. À l’intérieur du temple règne le style baroque du XVIIIe siècle. En 1738, Nicolau Nasoni reçut pour commande la peinture des berceaux des voûtes qui achèvent la structure. Sur les fresques très colorés et bien conservées, les croyants qui ne savaient ni lire ni écrire apprenaient à connaître les épisodes de l’Ancien Testament. Dans la chapelle principale, se trouve un retable du XVIIIe siècle en marbre et dorures et deux beaux orgues ibériques datés de 1753. L'autel est en schiste avec un pied de vigne. La chapelle du Saint Sacrement est en bois doré

Après cette visite nous disposons d'un peu de temps libre qui nous permet d'arpenter la grande place qui nous mène au pied de l'escalier qui conduit au sanctuaire. Nous admirons au passage les fontaines des 4 saisons

Retour au bateau pour le déjeuner


Tartine au fromage requenjao et légumes d'été	Picanhas (pointe de rumsteack de boeuf) garniture rodezio	Crêpe à l'orange

Après-midi de navigation avec le passage de 2 écluses, l'écluse de Carapatello (36 m) et l'écluse de Crestuma (14 m). Les rives sont plus boisées et les vignes sont plus rares. On rejoint Porto en fin d'après-midi.

Après le cocktail du jour, c'est la soirée de gala avec le repas de gala

Sunny (Liqueur de pamplemousse, eau de vie de poire et jus de pamplemousse


Apéritif de gala (à base de Porto		Foie gras	"Trou" portugais	Cailles	Fromage	Omelette norvégienne

Et place à la soirée dansante !

Journée du 9 avril 2023

Nous quittons le bateau à bord d'un Rabelo qui nous conduit dans le quartier de Ribeira pour une matinée de visite libre de Porto. Le trajet depuis le quai où se trouve notre bateau nous donne un bel aperçu des rives du Douro et de divers quartiers de Porto. Nous passons sous 3 des 6 ponts qui traversent le Douro à Porto.

Nous débarquons sur la place de Ribeira. Nous passons près d'une fontaine cubique mais à côté une fontaine monumentale s'appuie sur quatre niveaux de l'immeuble donnant sur la place ; le monument comporte trois registres : en bas se trouve la fontaine elle-même ; au milieu, une niche est occupée par une statue de Saint Jean Baptiste due au sculpteur contemporain Joao Cutileiro ; au niveau supérieur figurent les armoiries du Portugal.

Puis nous empruntons les rues étroites et pentues qui vont nous mener jusqu'à la Cathédrale. Les façades de nombreuses maisons sont couvertes de céramiques qui les protègent des intempéries.

et à nouveau les flèches vers Compostelle

Juste avant d'atteindre la cathédrale nous passons à côté de l'église Sao Lourenco d'où nous avons un beau panorama sur la ville et le Douro

Nous atteignons enfin la cathédrale ! La cathédrale de Porto est une église forteresse du XIIe siècle sise dans le centre historique de la vieille ville de Porto. De style roman, elle est remaniée aux XVIIe et XVIIIe siècles, mais n’en est pas moins un des monuments les plus anciens de la ville. Elle est affectée au culte catholique et voisine du palais épiscopal. La façade principale toute en hauteur est flanquée de deux tours carrées casquées chacune d’une légère coupole. Le portail, de style baroque, est surmonté d’une rosace romane du XIIIe siècle. Les créneaux qui bordent l’extrémité supérieure de la façade ajoutent à l’aspect de forteresse. L’ensemble est plutôt hétérogène, alliant styles roman, gothique et baroque.

La nef est étroite et voûtée en berceau. Les deux bas-côtés ont une voûte plus basse. Elle est soutenue par des arcs-boutants qui sont parmi les premiers édifiés au Portugal. Plusieurs chapelles existent. L’intérieur a également pris une allure baroque au fil des modifications de l'édifice. La chapelle donnant dans le transeptgauche contient un autel dont le retable est d’argent ciselé datant du XVIIe siècle. Toujours au XVIIe siècle, l’abside et son déambulatoire de style roman furent remplacés par un autre au goût du jour qui fut orné de peintures. Le maître-autel créé par Santos Pacheco et exécuté par Miguel Francisco da Silva est une œuvre d’art représentative du baroque portugais. Dans la nef, trois grands bénitiers de marbre rouge, chacun soutenu par une statuette, sont du XVIIe siècle.Le baptistère est orné d’un bas relief on bronze de Antonio Texeira Lopes, décrivant le baptême du Christ par Jean-Baptiste.

Après cette visite, je pars avec nos amis chartrais jusqu'à la Tour des Clercs. L’Eglise des Clercs (Igreja dos Clérigos) a été construite au XVIIIè siècle par la Confrérie des Clercs Pauvres et présente un style baroque. Elle est dominée par la Tour des Clercs qui est la tour la plus haute du Portugal avec ses 76 mètres de haut et ses 285 marches

Après un cheminement un peu labyrinthique qui nous fait visiter l'église dont fait partie cette tour nous gravissons les 285 marches en passant à côté du grand carillon (qui heureusement ne sonne pas lors de notre passage !)

qui vont nous permettre de très belles vues sur Porto malgré une légère brume

Petite pause devant la fontaine abreuvoir avant de redescendre sur le quai de Ribeira pour reprendre le rabelo

Retour sur le bateau pour le repas de midi


Acras de morue "Bolhinos de Bacalhau" sauce gribiche	Roulé de poulet aux légumes et chorizo, riz sauvage	Poire pochée aux épices sauce chocolat et crème glacée

L'après-midi, notre bus nous emmène visiter Braga et Guimaraes. Ces 2 villes sont situées au nord du Portugal. Le sol est constitué de feldspath et de mica ce qui donne un vin plus acide et un peu pétillant. Elle produit le Vinho Verde (Green wine). Les forêts abritent majoritairement des eucalyptus. Le Portugal est le 3ème ou 4ème producteur mondial de pâte à papier. Les eucalyptus sont particulièrement intéressants pour cette production mais ils ont besoin de beaucoup d'eau et les risques d'incendies sont très élevés. Les moustiques n'aiment pas les eucalyptus car ils assèchent les terres autour. C'est aussi dans cette région que se troiuve le plus gros producteur de médicaments du Portugal (Bial)

Braga est la 3ème ville du Portugal avec 210000 habitants. L'Université de Minho accueille 10-12000 étudiants. On y trouve des industries de l'acier et du bois. Le tourisme est surtout religieux. Braga abrite la cathédrale la plus ancienne du pays. Elle a été érigée au XIème siècle. On y trouve aussi des vestiges romains en particulier la Via Appia. C'est la ville la plus catholique du pays et chaque paroisse a au moins 2 églises. Celle que nous traversons en a 4 !

Le bus nous dépose près de la Basilique des Congrégations. Puis nous traversons (très rapidement...) la ville en passant sur la place épiscopale et à coté de l'Église de la Miséricorde située à l'arrière de la Cathédrale que nous apercevons à peine. Nous quittons la ville par l'Arche de la Porte Nouvelle qui date du XVIIIème siècle. Ici aussi les façades sont souvent couvertes de céramiques

Nous gagnons Guimaraes. La ville est considérée comme le berceau du Portugal. Son centre est classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2001 et elle a été capitale européenne de la culture en 2012. C'est aussi une capitale de l'industrie textile et du cuir. C'est là qu'a été créé en 1128 le Portugal qui sera accepté comme pays en 1149.

Nous passons avec notre bus à côté du Monastère de Sao Francisco. Puis il nous dépose à côté du Palais des Ducs de Bragance avec la statue du 1er roi du Portugal Alphonso Henriques.

De nombreuses églises jalonnent notre trajet à pied dans les rues de Guimaraes

en particulier l'église Nossa Senhora do Carmo

et l'ancien monastère de Santa Clara

et nous gagnons le centre historique avec la Tour de Menagem et l'ancien hôtel de ville avec l'Obélisque de la bataille dorique où le roi du Portugal a tué 5 rois

et l'Abbatiale Nossa Senhora da Oliveira et une des stations du vendredi saint

Sur la colline, accessible par téléphérique, l'église de ND de la Peine et pour finir notre visite l'église de Nossa Senhora da Consolaçao et les remparts de Guimaraes

Comme dans d'autres villes on retrouve les symboles pour rejoindre Compostelle. Et une curiosité : le mode d'emploi pour alerter en cas d'incendie afin de localiser lelieu du sinistre en fonction du nombre de sons de cloche !

Un peu de regrets pour la visite de ces deux villes : un guide peu intéressant sans doute peu intéressé ! Nous aurions sans doute pu visiter d'autres sites dans ces 2 villes.

Retour au bateau pour notre dernier repas à bord


Dolce Vita (Eau de vie de poire, crème de pêche, jus de pomme artisanal)		Potage Calo Verde	Filet de loup sauce façon escabèche, épinards et pommes parisiennes	Crottin de chèvre frit mesclun de salade	Tarte Tatin caramel au beurre salé